Auteur/autrice : Barbara Ferreres

  • 29/07/2023 – Tribulations nocturnes à deux heures du matin

    Je repense à ma vie, parce que c’est souvent ce qu’on fait la nuit et quand je ne dors pas trop je ne dors pas du tout. Ma vie est en manque de structure totale, c’est un peu comme être à l’hôpital psychiatrique sauf que je suis chez moi et que les infirmières pleurent ou m’envoient des messages sur Discord quand je déconne.

    Franchement c’est fatigant, les paradis artificiels me manquent, où j’en abuse où j’y pense avec lassitude. Ils ne me quittent jamais. Faudrait que je sorte de mon lit. Que j’aille en thérapie askip (j’y suis déjà, mais pas pour les bons trucs, parce que j’en ai trop). J’ai pas envie qu’on me force à arrêter de faire ma vie. J’aimerais juste qu’on me laisse être auto-destructrice et profiter de bonheurs artificiels parce que faire de vraies choses c’est long et de toute manière j’ai jamais compris comment le monde tournait sans que tout le monde ne se mette à hurler en permanence tant on souffre et que rien à de sens.

    Mes amis, ils souffrent,aussi. Pourquoi suis-je la seule à me détruire ?

    Quand on dit ça on dirait une enfant gâtée. J’ai eu 18 au bac. 15 en licence. J’ai implosé en master mais je tournais à 17. J’ai travaillé à deux endroits dans mon domaine et fait un stage et obtenu pléthore de lettres de recommandations. Mais ça marche pas, rien n’est jamais assez, je fais tout pendant qu’au fond de moi mes entrailles me hurlent que j’ai envie de me tuer. C’est vraiment ce que vivent les autres ?

    Après, peut-être pas, vu qu’on m’a reconnu le handicap.

    Mais je me demande, est-ce que c’est à vie ? Est-ce que je vais progresser ? On continue de me dire que oui mais j’ai envie de mourir devant le collège et le seul progrès que j’ai fait c’est d’avoir tout sabordé et y être presque arrivé.

    J’ai envie de la douceur des opiacés.


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    Hidden in plain sight

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    Hidden in plain sight

    Warmth is that spark,
    That paints in black,
    The ghostly surface, 
    Heating my solace.
    (suite…)


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    Rolling on water

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    Rolling on water

    I’m taking the train
    I know the train is travelling with me
    It’s reassuring
    To know it’s there to contain me

    (suite…)


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    Un arc-en-ciel dans le brasier

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    Un arc-en-ciel dans le brasier

    Nos corps enlacés
    Nos doigts entrecroisés
    Les rires dans la nuit
    Ensemble sous la fine pluie
    Et le parapluie couleur arc-en-ciel
    Pendant que gronde au loin la colère
    Contre notre justice artificielle
    Et les flashs brefs, des éclairs.

    Le poids de l’amour passé
    Et de tout ce que nous avons traversé
    Alourdi inexplicablement mon coeur
    De ce sentiment qui m’écoeure

    Il est si doux d’aimer
    Malgré l’insoutenable peur
    Que je pourrais t’enchainer
    Et te voir partir, pas à la hauteur

    (suite…)


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    Se construire en creux

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    Se construire en creux

    Tendances autodestructrices
    « C’est l’apanage des artistes »
    Je ne suis pas une grande autrice
    Mais j’ai, comme les plus grand, ce vice
    D’être une consommatrice

    Nous sommes tous consommateurs
    Le capitalisme à remis toutes nos horloges à l’heure
    Mais si dans les paradis artificiels je m’oublie
    Si j’essaie de me retrouver dans les paniers remplis

    C’est que je suis pleine de vide
    Je crois que j’ai été construit en creux

    Dans un corps qui a tout d’humain
    On a mis un cerveau qui n’aspire pas au lendemain.


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