Auteur/autrice : Barbara Ferreres

  • Luba Jurgenson, Sortir de chez soi – Une lettre d’amour aux écrivains passeurs des textes Autres

    Sortir de chez soi est un long poème qui se fait à la fois lettre d’amour, aperçu du quotidien de traducteur, de à la pratique quotidienne de langues étrangères et de la traduction. Il nous immerge de manière intime dans leur naturel suintement dans l’écriture personnelle de l’autrice, et invite à se questionner sur les manières de parler (de ces langues qui nous sont autres) et le voyage culturel qu’implique nécessairement ces « sorties de chez soi » que lecteur et traducteur fait quotidiennement sans y attarder de pensée, pour la plupart.

    La plume vive et rêveuse de Luba Jurgenson nous fait rentrer dans son expérience individuelle de la pratique de la traduction. Sans ôter le sérieux et l’aspect profondément intellectuel de cette discipline, c’est un sens de l’humour et une légèreté savamment dosés qu’elle nous invite dans les coulisses de cette discipline qui ne se dit qu’en petites lettres en couverture et bas de pages, quand bien même la poétique et le beau qui lui sont propre questionnent les hommes depuis aussi longtemps que les échanges entre cultures différentes se croisent et échangent, quitte à ramener le lecteur aux temps bibliques.

    J’avoue avoir acheté ce livre car je me reconnaissais dans le résumé, et il se peut qu’effectivement un transfert se soit fait de mon côté. Mais n’est-ce pas le signe d’une réflexion réussie ? Le propos, plein de sagesse et d’invitations à la réflexion, porte en sa forme quelque chose d’intime qui a mon sens s’y porte particulièrement. Pour l’autrice et traductrice amatrice que je suis, l’impression de vagabonder avec une figure du domaine établie dans ce domaine que je tâtonne seulement s’est fait l’occasion d’un rapprochement unique.

    A lire aussi 
    Nathalie Vialaneix, Outre Noir – Quand la fiction disséque mieux la psychiatrisation que ses gardiens de zonzon

    J’en ai surligné beaucoup de passages, qui sont pour moi autant d’invitations au voyage que j’espère modestement réinvestir pour grandir.

    Si je ne devais ne choisir qu’une citation de Luba Jurgenson, ce serait celle-ci : « Je (me) traduis pour entendre (mes) âmes parler entre elles ».

    Je recommande, évidemment. Ce genre de livre est d’autant plus vital que les maisons d’édition indépendantes comme La Contre Allée aux collections de plurielles et de qualité telles que Contrebande  – on voudrait tous les acheter – éclairent le paysage éditorial français avec leurs choix modernes, féministes et progressistes assumés. Qu’il fait du bien de découvrir autant d’autrices et de traductrices dans leur très soigné catalogue ! Cela fait du bien d’entendre des voix de femmes dans un métier où la crédibilité se conjugue encore trop souvent au masculin.

    Barbara Ferreres
    Posté sur Babelio, Goodreads et Gleeph en version abrégée


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  • The train traveler (la voyageuse du train) – photodiary #1

    Photographies de mes voyages en transports en commun, notamment le train, bus et tramways (ter occitanie, tgv inoui sncf, cts Strasbourg, Brussels, Leiden station, arriva nederland), avion (KLM) – derniers travaux d’édition en vue d’une publication des photos en séries plus cohérentes orientées sur les transports, le train, le tram… En fonction des villes, atmosphères, et pays visités.

    Barbara Ferreres – Copyright 2019-2021


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    À la lumière des lamparos

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    À la lumière des lamparos

    Cette histoire d’un soir, 
    Est la matrice d’innombrables heures débauchées 
    D’un groupe de jeunes paumés 
    A deux pas de la mer méditerranée 
    La vie va les séparer,
    Gardez pour l’instant le secret;
    Leur innoncence intouchée est protégé,par les pécheurs aux lamparos 
    Dont lueur d’espoir trompeuse piège qui ne supporte par le noir.

    Chut..!
    C’est le moment où le silence immobile de la nuit 
    Pousse les maraudeurs saoulés par la chaleur de l’ivresse 
    À rechercher sa fraicheur 
    Du village à sa plage,
    Ils se font poissons migrateurs 
    Dont le bruit raisonne d’autant plus fort qu’il est interdit, 
    Comme un scintillement d’écailles qui les trahit. 

    Ils imitent sans le savoir, 
    La danse macabre des insectes et sardines happés par l’éclairage artificiel 
    Tournant autour d’un répertoire d’histoires perpétuel
    Dont la lumière du jour éclatera le superficiel. 

    Aux rues éclairées se succède des chemins noyés dans l’obscurité
    Des jets d’urines derrière les maisons voisines, couverts par leurs rires
    Les champs de Sainte-Marie se succèdent
    Jusqu’à ce que se fasse sentir l’odeur de salé typique de ces rivages familiers et pourtant incessamment recherchés
     Inconscient des ravages du temps, il se fait toujours plaisant,
    Où rien n’existe après vingt ans. 

    Les flashs des portables sont d’autant d’éclairs, 
    Absorbés par la mer, 
    Qu’il était alors important, de pouvoir toucher des pieds le plus longtemps 
    De pouvoir toucher par tous les temps

    Je pense le vague à l’âme, 
    Aux lamparos qu’on observait pêcher 
    Sur la côté catalane
    Aveuglés par l’alcool, la lune, les étoiles, et leurs lumières rondes
    On refaisait un monde 
    Où l’on pensait se voir toujours, 
    De nos affaires alors ensablées, 
    Tout s’est évaporé. 

    La tiédeur du sable me rendait mélancolique 
    Je les voyait courir au loin, n’entendant déjà plus leurs discussions
    Peut-être percevais je déjà tous les indices
    D’une séparation plus profonde que les filets 
    Qui permettaient au passé de ressurgir en sécurité;
    Tout comme les plantes et les trous que l’ont ne pouvait pas voir, 
    La lumière du soir les a fait plonger dans le noir,
    De ces sentiers empruntés en secret 
    Cachette de ces chats qui eux nous voyaient venir 
    Et qu’on faisait fuir. 

    Seules nous ramenaient à la réalité, les rares fenêtres allumées
    Et la fraicheur tempérée de la méditerranée
    Dont les marrées ne sauraient effacer, 
    Les traces laissées par les garçons qui se coursaient,
    Pendant que les plus sobres nous guidaient,
    Véritables moniteurs de centre aéré  
    Je repense à la fierté mal placée, de laisser certains grelotter
    Au nom de la perpétuation de la tradition
    De ces explorations menées en secret 
    Du jour, bien gardées. 

    Les flashs de nos téléphones sont autant d’éclairs, absorbés par la mer
    Dont l’impuissance face aux roseaux, à l’eau, au vent, 
    Se fait encre indélébile sur des vêtements
    Abandonnés depuis longtemps. 

    Oui, ces lampes aux jets balbutiants 
    Noyés dans la lumière lunaire, 
    Entouraient le noir 
    De mes espoirs réfractaires
    Adepte de son aveuglement, je me noies encore dans le nectar,
    Des nuits où l’on se couche trop tard, 
    Elle est le gardien d’un présent toujours vivant, 
    Aidant à guérir les fractures du ceux qui pour qui le présent se décline à contre-temps
    Et conjuguent sans faute le passé au futur.

    Le drapé du soir, troué d’autant d’étoiles, que de traces laissées par nos balles; 
    Laisse encore s’échapper nos rires étouffés,
    Il est autant la voile des souvenirs d’un jour, 
    Que la toile dressée en hommage,
    Aux déambulations de jeunesse qui n’a pas d’âge. 

    J’ai beau être moi revenue,
    Mais les lamparos, eux, ne sont jamais réapparus.

    Barbara Ferreres – à la lumière des lamparos 
    2024 tous droits réservés, 66470 Sainte Marie la Mer


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  • Doe maar – Heroine (English translation and lyrics/ songteksten)

    Doe Maar – Heroine / Heroin – Nederlandse songteksten / Dutch lyrics and english translation / english lyrics

    Doe Maar – Heroine songteksten

    Mijn God wat ben je veranderd
    Je bent dezelfde niet
    Je had zo’n mooie mond met tanden
    Daar is niks meer van over

    En dan die blik in je ogen
    Je kijkt wel maar je ziet niet
    Ik heb je altijd gemogen
    Ze vinden je een klootzak

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    Als jij alleen was op de wereld
    Nou dan kon ik er nog bij
    Maar heb het lef eens te beweren
    Dat er niemand naar je omkijkt

    Je belazert al je vrienden
    Verneukt je eigen lief
    Besteelt je moeder voor een tientje
    Als jij maar je sjot krijgt

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    Je zegt je zit in de zorgen
    Je bent een zielepiet
    En elke dag zeg jij weer: morgen
    Stop ik met die rotzooi

    Nou het is je eigen leven
    Je moet het zelf maar zien
    Maar ik zou er wat voor geven
    Als ik je weer eens lachen zag

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    See also: Doe Maar – Pa, Dutch lyrics and English translation

    Doe maar – Heroine (Heroin), English translation / English lyrics

    My god, you changed so much, you’re not who you used to be anymore
    You had such a beautiful mouth full of teeth, no one could tell now,
    The light in your eyes is gone, you’re looking but not seeing anything anymore
    I’ve always liked you, they thought you were a cunt

    Heroine goddammit (*2)
    Heroine is a curse
    Heroine goddammit (*2)
    Heroine,who deserves this?

    You acted like no one cared, when I was here by your side,
    And now you have the audacity to say no one looked up to you
    You messed up with all your friends, screwed up your only love,
    Would steal change from your mom if it meant getting your shot,

    You said you’re in trouble, you’re a drama queen
    And everyday you repeat « tomorrow I’m stopping with this shit »
    Girl/boy, it’s your own life, you need to realise that
    But what wouldn’t I give to see you smile again

    Doe Maar, Heroin, all rights reserved for the band Doe Maar, album 4us, 1983. Barbara Ferreres, 2024, all rights reserved for the current English Translation


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  • Doe Maar – Pa (English translation and lyrics/songtekst)

    Doe maar – pa, dutch lyrics and english translation.

    Dutch lyrics/ nederlandse songteksten 

    Zoals je daar nu zit je haren bijna wit
    De rimpels op je handen
    Zo vriendelijk en zacht wie had dat ooit gedacht
    Je bent zoveel veranderd
    Ik werd niet wat jij wou maar pappa luister nou
    Ik doe de dingen die ik doe met mun ogen dicht

    Jij was heel wat van plan maar daar kwam weinig van
    Ik lever geen prestaties
    Ik heb niet veel geleerd deed alles net verkeerd
    Heb moeite met relaties
    Ik loop niet in de rij ik breek en vecht me vrij
    En doe de dingen die ik doe met mun ogen dicht

    Knoop je jas dicht doe un das om was eerst je handen
    Kam je haren recht je schouders denk aan je tanden
    Blijf niet hangen recht naar huis toe spreek met twee woorden
    Stel je netjes voor eet zoals ut hoort en zeg u

    Ik sta hier en ik zing ik doe gewoon mun ding
    Dat moet je accepteren
    Ach luister nou toch pa het is nog niet te laat
    Want leven kun je leren
    Ik weet niet waar ik sta loop niemand achterna
    Maar doe de dingen die ik doe met mun ogen dicht

    Knoop je jas dicht doe een das om was eerst je handen
    Kam je haren recht je schouders denk aan je tanden
    Blijf niet hangen recht naar huis toe
    Spreek met twee woorden
    Stel je netjes voor eet zoals ut hoort en zeg u

    Pa – Doe Maar, all rights reserved, album 4us, 1983

    See also:
    Doe Maar, Heroine, english translation – Doe Maar – Heroine English and Dutch lyrics
    Traduction française / see french translation for Doe Maar, Pa : Doe Maar – Traduction française 

    Pa – Doe Maar, english lyrics / english translation

    You’re sitting here, your hair almost white
    With wrinkles on your hands
    Who would have thought you would be so understanding and nice
    You’ve changed so much
    I’m not who you wanted me to be but you have to listen now
    I do the things I do with my eyes closed

    You had big plans and for what
    I’m not getting any gigs
    I didn’t learn much from my failures
    I struggle with relationships
    I’m not swimming in gold, I fight to get myself free
    And do the things I do with my eyes closed

    Button your shirt straight, put your hand first when tying your tie
    Jeep your shoulders straight, think about your teeth
    Don’t hang around, go straight home, don’t talk back
    Be polite, mind when you eat, and say Father (or mister since it’s formal depends but that can’t be translated in English)

    I stay here I sing I just do my thing
    You have to accept that
    Oh dad you have to listen when I tell you it’s not too late
    To learn to live on your terms
    I don’t know where I stand, there’s no one walking on my path
    Just do the things I do with your eyes closed

    Barbara Ferreres, original english translation,  all rights reserved for the band doe mmar Doe Maar.


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