Catégorie : Critiques littéraires

Ce blog accueille aussi des critiques littéraires en lien avec les thématiques abordées dans le travail de Barbara Ferreres, autrice mais aussi passionée de lecture.  Des auteurs classiques de la littérature française, à la littérature anglaise, néerlandaise, avec une passion pour les femmes auteur (auteures, autrices, écrivaines, peu importe) et la traduction et ses traducteurs et traductrices, ses sujets sont divers, multiples, et sa curiosité très grande.

Les « critiques littéraires » données ici sont plutôt des avis sur les lectures qui ont marqué l’autrice catalane, allant du recueil de poésie, d’histoires courtes, au roman ou aux ouvrages théoriques sur la traductologie, par exemple.

Les critiques effectuées ici sont non sponsorisées; il est néanmoins possible de faire connaitre vos éventuelles offres de partenariat à l’adresse tombelapluiepoetry@gmail.com

  • Fantômes, célébrons l’anniversaire de ma mort (de l’addiction aux opiacés et le vécu d’une overdose)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma mort. On m’a dénié mon statut de morte, parce que mon cœur bat dans ma poitrine. En vérité, c’est plus simple pour la société de prétendre que ma mort n’a jamais existé. Eux n’entendent pas, le soir, leur mère sangloter.

    En tant qu’amoureuse des opiacés, de « junkie » même si certains n’aiment pas ce mot, j’en ai ma claque de l’image que ça renvoie, du mode de vie. Déjà ; ce n’est pas glamour. Demander de l’argent à tout le monde, c’est humiliant. Il y’a le mépris de la famille, les mêmes qui font des punks héroïnomanes leurs héros. Dans la sphère familiale et sociale, j’existe entre deux impératifs : « être clean » (sans aide, bien sûr, bien), ou « pas clean » (pas bien, sans aide, bien sûr). Tandis que l’héro m’apaise plus que les antipsychotiques « tu as meilleure mine » « tu es allée tellement loin » et que je n’arrêterais pas si mon porte-monnaie pouvait le supporter. Et encore.

    Je n’ai pas le bon profil pour le junkie. Tous mes médecins n’ont jamais pris mes problèmes d’addiction au sérieux – après mon overdose il y a un an, quand je vomissais mes tripes à l’hôpital psychiatrique où en m’avait envoyé, faute de savoir quoi faire de cette étrangeté. Plus de neuf mois plus tard je n’ai pas de traitement, parce qu’on ne m’a pas écouté. Paie son loyer. Vêtements propres. Société fauchée. Société pressée. Asceptisée.  Débrouille-toi la débauchée 

    (suite…)

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