Écrits pour jours de pluie

Parce qu'un jour l'averse cessera de tomber.

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Poésie

Barbara Ferreres est une autrice contemporaine de poésie. Explorant l’entre-deux mondes, ses poèmes abordent la santé mentale, la mélancolie, la nostalgie, l’envie d’une révolution pour un monde meilleur. Abordant des thématiques aussi bien familiales et quotidiennes – les fleurs, le thé, les voyages et séjours aux Pays Bas, Strasbourg, Aix en Provence, Sainte marie la Mer et Albi – que du domaine de la nuit, avec des textes dédiés à cette muse nocturne, l’addiction, l’amour et la rupture, ses textes peuvent parler à tous.

Illustrés par le glitch art ou des photographies prises par Barbara Ferreres et son fidèle fujifilm xs10, ils sont parfois une tentative de nous donner à voir ce qu’est le quotidien d’une autrice entre deux mondes, très émotive, se sentant parfois du domaine de l’irréel (dépersonnalisation) que les voyages en transports en commun et particulièrement le train attirent pour sa nature introspective. Ils y sont d’ailleurs le moment de beaucoup de révélations poétiques et existentielles sur son évolution personnelle en tant qu’artiste/autrice essayant de saisir le temps et femme dont les années passent plus rapidement qu’imaginé.

  • Un arc-en-ciel dans le brasier

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    Un arc-en-ciel dans le brasier

    Nos corps enlacés
    Nos doigts entrecroisés
    Les rires dans la nuit
    Ensemble sous la fine pluie
    Et le parapluie couleur arc-en-ciel
    Pendant que gronde au loin la colère
    Contre notre justice artificielle
    Et les flashs brefs, des éclairs.

    Le poids de l’amour passé
    Et de tout ce que nous avons traversé
    Alourdi inexplicablement mon coeur
    De ce sentiment qui m’écoeure

    Il est si doux d’aimer
    Malgré l’insoutenable peur
    Que je pourrais t’enchainer
    Et te voir partir, pas à la hauteur

    (suite…)


  • Se construire en creux

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    Se construire en creux

    Tendances autodestructrices
    « C’est l’apanage des artistes »
    Je ne suis pas une grande autrice
    Mais j’ai, comme les plus grand, ce vice
    D’être une consommatrice

    Nous sommes tous consommateurs
    Le capitalisme à remis toutes nos horloges à l’heure
    Mais si dans les paradis artificiels je m’oublie
    Si j’essaie de me retrouver dans les paniers remplis

    C’est que je suis pleine de vide
    Je crois que j’ai été construit en creux

    Dans un corps qui a tout d’humain
    On a mis un cerveau qui n’aspire pas au lendemain.


  • Manque et Lamentations

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    Manque et Lamentations

    I

    Le temps d’un message
    J’ai envie de croire aux mirages,
    Et que le futur ne soir pas que de passage,
    Mais m’ouvrirait au partage.

    La question à voix haute énoncée
    Son absurdité renvoyée en plein visage
    Devant les affirmations de surveillance renforcée,
    Je me demande si jamais je quitterai ces rivages.

    Je voulais lancer à mes amis une tirade,
    Sur comment je n’ai été toujours que l’objet de mascarades
    Car les gens confondent pitié
    Et désir d’amitié
    Mais qu cette personne que j’admire,
    M’en annonçant la réciprocité, et l’envie de m’inclure dans son avenir.
    M’a soufflé qu’il fallait mieux m’abstenir.

    Cerveau pas fiable,
    Et injonctions à aller au diable,
    Car je suis une incapable
    Nourrissent mes démons à n’en plus finir.
    Mais pour garder un endroit où fuir,
    Je suis heureuse d’avoir pu m’abstenir.

    Je saurais plus tard ce qu’il en est,
    Je dois aujourd’hui juste me protéger.

     

    II

    Après avoir tout sabordé
    Il ne reste que les yeux pour pleurer
    Et peut être un peu de volonté
    Pour redonner un peu de doré
    Aux objets si chers que l’on a ruiné


  • L’espoir

    , ,
    L’espoir

    L’espoir, c’est un soir
    Dans l’herbe s’assoir
    Regarder les étoiles
    Et peindre le futur avec le ciel comme toile. 
    D’un coup, sans dire pourquoi 
    Plus d’espoir 
    Tout est noir… 

    Et notre optimisme qui reste coi 
    Dans les moments malheureux
    Il faut repenser à ce futur peinturluré 
    S’y accrocher comme à sa muse un amoureux
    Repenser aux étoiles et 
    Se dire que l’instant présent 
    Est une pièce à ajouter 
    À cette peinture qu’il faut garder
    Précieusement

    Barbara Ferreres, 2021, tous droits réservés. Texte écrit dans le cadre d’un jeu d’écriture avec un ami, un échange de poèmes sur le thème de l’espoir.


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