Étiquette : maladie mentale

  • Nathalie Vialaneix, Outre Noir – Quand la fiction disséque mieux la psychiatrisation que ses gardiens de zonzon

    « […]j’avais été dissolue dans le On; j’avais cherché l’Ailleurs en moi, ma forteresse demeurait vide; j’avais appelé l’Exterieur en l’autre, je n’avais jamais regardé sa binette. Je mutais le Tout en Même prise dans un désir de reconnaissance ».

    Dur à croire que ce roman atypique, d’autant par son style aussi confus et cru que les personnages et le lieu qu’il décrit, soit l’œuvre d’un auteur sans connaissance empirique de l’enfermement en tant que patient en milieu psychiatrique ! Est-ce que l’intensité de la visite de Nathalie Vialaneix ne lui aurait donné le don de lucidité pour déchiffré les jeux d’opacité et de dominations qui se jouent en ces lieux fermés, éloignés, comme cet ouvrage qui a mon regard aimanté dans cette précieuse librairie poussiéreuse du centre ville d’Albi où les comptes se font encore à la main ?

    La gravité de mes troubles n’est pas comparables à ceux de la narratrice, Juliette. Mais, habituée à être institutionnalisée, j’ai reconnu dans sa quête celle de mes jours les plus noirs- Outre-Noir ?

    Telle une âme reposant le Festin Nu de Burroughs après que personne ne l’ait prévenue, certains se diront que cet ouvrage est un bien long naufrage – 171 pages – dont l’équipage du sens se remarque dans une semblance d’absence. Mais pour vous dire la vérité, je me suis reconnue dans cette absurdité. Certaines sensibilités politiques apprécieront les parallèles entre les discours de Nicolas Sarkozy – le livre a été publié en 2011 – et la Ferme aux Animaux de George Orwell. Qu’il est triste que je les trouve toujours d’une pertinence isolante près d’un an après ma première écriture de cette review en 2023. Je ne saurais dire ce que Vialaneix écrirait aujourd’hui, tant il me semble que la folie se fait plus commune en dehors des hôpitaux feutrés où les braves gens se rassurent de la savoir enfermée.

    Pour être honnête, j’aurais bien du mal à résumer cet ouvrage-mais le sens se trouve ici, *a mon sens*, outre le noir de l’encre et des idées des ces « frappés » coincés en huis-clos, les gardes n’étant pas plus sains que les gardés, miroir kafkaien de la survie en psychiatrie, des deux côtés. Il est drôle que ce soit lors de mes internements terminés, en cherchant un ouvrage pour mon amie néerlandaise qui étudie le français, que je sois tombée sur cet ovni, une pépite d’or dans l’étagère qu’elle savait que j’achèterai dès qu’elle l’eût feuilleté. « Ça te ressemble bien, c’est expérimental »- assamblage du plus ou moins mon statut médical.

    Si les rapports de domination et la signification de ce que peu cherchent encore à comprendre apparaissent dans le plus clair de leur confusion sous l’éclairage blanchâtre et le scalpel qu’est l’encre noire de l’autrice Nathalie Vialaneix, c’est sans doute car elle n’a pas, à ma connaissance, passé trop de temps emprisonnée dans l’institution qu’est la psychiatrie. Psychologue, enseignante et collaboratrice pour la revue X-Alta, elle a brillamment réussi à s’investir des marges- une tâche noire dans la marginalisation qu’entrainent les troubles psychiatriques sévères- sans pour autant se porter en figure de l’autrice « blouse blanche ».

    Il est impossible de nier que Vialaneix nous offre un aperçu de la folie douce, celle qui abrite de manière plus ou moins intermittente mais toujours permanente les centres psychiatriques sécurisés. Reste-t-il qu’avec Outre-Noir, c’est en tant qu’ecrivaine et non en tant que figure dominatrice de ces lieux hors de la matrice qu’elle analyse, construit, imagine, catalogue, et analogise les symptômes étudiés et observés pour leur donner vie sous la forme d’un trio qu’elle présente comme incompréhensible quand leur douleur, leurs peurs sont loin de l’être. Contrairement à beaucoup de médecins ou de patients, sa force est d’arriver à voir au delà de la structure, au delà de la folie particulière pour montrer une société en deçà. La forme fictionnelle vient ici appuyer un discours profondément vrai sur la direction vers laquelle notre réalité est en train de basculer.

    Les pathologisés en seraient- et je pense ainsi- les premiers touchés, car les plus fragilisés, les plus marginalisés. En choisissant de ne pas présenter son rôle médical, l’autrice se fait aussi marginale, rôle pointé du doigt par tous mais dont leur position en retrait les fait être les premiers touchés des failles de notre société.

    Nathalie Vialaneix a beau être une des médecins ou psychologues qui arpentent seuls en hommes libres ces prisons qui ne se disent pas, elle est en tant qu’autrice une des rares figures que j’ai vu ces dernières années montrer et dénoncer l’institution psychiatrique- le nid de coucou – dans ce que beaucoup de patients sentent sans oser le dire : une garderie sous haute sécurité pour des gens qu’on ne peut que contrôler faute de savoir les soigner. Contrairement à beaucoup de médecins ou de patients racontant leur expérience, elle est allée outre le noir de leurs espoirs pour montrer celui dans lequel on nous plonge sans notre savoir, mais nous laisse apercevoir le milieu carcéral qui attendent tous ceux que l’on désigne atteint de la folie, discrète référence à Foucault, un « Roman d’anticipation » selon Babelio. Un chapeau bas et un succès dans sa crue réalité, preuve en est : comme du secteur des aliénés, il est édité sans qu’on en entende parler.

    Barbara Ferreres, tous droits réservés

    Nathalie Vialaneix, Outre noir, éditions Sulliver, 2011

    Publié sur Babelio, Goodreads et Gleeph en version abrégée

    *zonzon = prison


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  • Fantômes, célébrons l’anniversaire de ma mort (de l’addiction aux opiacés et le vécu d’une overdose)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma mort. On m’a dénié mon statut de morte, parce que mon cœur bat dans ma poitrine. En vérité, c’est plus simple pour la société de prétendre que ma mort n’a jamais existé. Eux n’entendent pas, le soir, leur mère sangloter.

    En tant qu’amoureuse des opiacés, de « junkie » même si certains n’aiment pas ce mot, j’en ai ma claque de l’image que ça renvoie, du mode de vie. Déjà ; ce n’est pas glamour. Demander de l’argent à tout le monde, c’est humiliant. Il y’a le mépris de la famille, les mêmes qui font des punks héroïnomanes leurs héros. Dans la sphère familiale et sociale, j’existe entre deux impératifs : « être clean » (sans aide, bien sûr, bien), ou « pas clean » (pas bien, sans aide, bien sûr). Tandis que l’héro m’apaise plus que les antipsychotiques « tu as meilleure mine » « tu es allée tellement loin » et que je n’arrêterais pas si mon porte-monnaie pouvait le supporter. Et encore.

    Je n’ai pas le bon profil pour le junkie. Tous mes médecins n’ont jamais pris mes problèmes d’addiction au sérieux – après mon overdose il y a un an, quand je vomissais mes tripes à l’hôpital psychiatrique où en m’avait envoyé, faute de savoir quoi faire de cette étrangeté. Plus de neuf mois plus tard je n’ai pas de traitement, parce qu’on ne m’a pas écouté. Paie son loyer. Vêtements propres. Société fauchée. Société pressée. Asceptisée.  Débrouille-toi la débauchée 

    (suite…)

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    Manque et Lamentations (Barbara Ferreres)

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    Manque et Lamentations (Barbara Ferreres)

    Le temps d’un message, j’ai envie, de croire aux mirages ! Que le futur ne soit pas que de passage… Qu’en guide il me partage, comment prendre le large. Ma requête énoncée tout haut, son absurdité me frappe… Une claque au visage, pour celle à qui fut promis, une surveillance renforcée ! Je me demande, accoudée au grillage d’un balcon changé en cage, si jamais, je quitterai ces rivages ?

    Je voulais lancer à mes amis une tirade, à eux, qui ne connaissent rien de cette rage, de n’être toujours que l’objet de mascarades ! De ces gens qui confondent avoir avec un désir d’amitié, ceux pour qui elle n’est qu’un acte de charité, forcée, par un divin ouvrage !

    (extrait pour l’accueil)

    Manques et lamentations 

     

    I

     

    Le temps d’un message
    J’ai envie de croire aux mirages,
    Que le futur ne soit pas que de passage,
    Qu’en guide il me partage, 
    Comment prendre le large.

     

    Ma requête énoncée
    Tout haut, son absurdité 
    Me frappe !  Une claque au visage,
    Pour  qui a été promis une surveillance renforcée,
    Je me demande, accoudée au grillage
    D’un balcon changé en cage,
    Si jamais, je quitterai ces rivages.

     

    Je voulais lancer à mes amis une tirade,
    Eux qui ne connaissent rien de cette rage,
    De n’être toujours que l’objet de mascarades
    De gens confondent avoir pitié
    Et désir d’amitié,
    Ceux pour qui elle n’est qu’un acte de charité
    Forcée par un divin ouvrage.

     

    Si mes mots sont impuissants à crier leur lacheté,
    Parce que je suis sage,
    Pour eux je me ferais tornade, 
    Qu’ils voient que mon auto-sabotage, 
    Les préserve de mes envies de carnage.

     

    Alors que l’air commençait à frémir, 
    Mon sang à bouillir, 
    Mon double que j’admire,
    M’a dit, « j’ai lu ton message,
    Mon amour pour toi, n’est pas un mirage,
    Je veux t’inclure dans mon avenir, 
    Mais pour que ma chaleur puisse te parvenir, 
    Il faut t’abstenir, 
    Elle ne saurait sinon te guérir,
    Céder à ta pulsion de tout détruire, 
    Nous forcerait à te voir mourir,
    Nous qui pourrions te guider au-delà de l’orage ».

     

     

    II

     

    Je ne suis qu’une incapable, 
    Bonne qu’à crier aux autres d’aller au diable
    Poussée par la souffrance innommable, 
    D’un cerveau qui n’est pas fiable, 



    Tout ce dont je suis capable, 
    C’est de m’abreuver d’un bonheur non-potable :
    Cette joie palpable en solution injectable,
    Nourrit mes démons à n’en plus finir.
    Je n’ai pas réussi à les bannir, 
    Alors pourquoi, les proches aimants, 
    Transformés en démons par mon cerveau dément, 
    Continuent-ils de m’accueillir ?

     

    Comment mon double arrive-t-il à faire luire,
    Les rayons du soleil dans le brouillard de mes délires ? 
    Pour continuer de vivre, 
    Je suis heureuse qu’elle ait réussi à me retenir, 
    D’avoir pu m’abstenir,
    Pour garder un abri où fuir,
    Quand il me semble trop difficile de vivre.

     

     

    III

     

    Peu importe la vérité, 
    De savoir l’après de quand nos émotions ont éclaté, 
    Les liens se font et se défont.
    Je saurais plus tard ce qu’il en est,
    Avec le temps resteront les liens profonds,
    Je dois aujourd’hui juste me protéger,
    Afin que mes sauveurs ne me deviennent jamais étrangers. 

     

    Après avoir tout sabordé,
    Il ne reste que les yeux pour pleurer…
    Et peut être un peu de volonté
    Pour redonner un peu de doré,
    Aux objets si chers que l’on a ruiné,
    Essayer de montrer aux gardiens de mon essence,
    Que je peux devenir digne de confiance, 
    En ne laissant pas les nuisances, 
    Dicter mon existence. 
    Assez du manque et des lamentations,
    Je vais les laisser me guider vers ma floraison !

     

    Barbara Ferreres
    Bébé poète et gribouilleuse de mots
    2023-2025, pour Manque et lamentations 
    Écrit en décembre 2023 à Mittelhausbergen (67206, Bas-Rhin, Alsace, France)
    Photographie : Barbara Ferreres, 2023
    Photo prise le 15 Décembre 2023 sur la route entre Oberhausbergen (67205, Bas-Rhin, Alsace, France) et Mittelhausbergen (67206, Bas-Rhin, Alsace, France)
    Appareil photo: Fujifilm xs10 
    Publié en Juillet 2023 à Sainte-Marie-la-Mer (66470, Languedoc-Roussillon, Occitanie, France) 
    Réécriture et publication le 25 Mars 2025 à Sainte-Marie-la-Mer (66470, Languedoc-Roussillon, Occitanie, France) 

     

    Manque et lamentations – le mot de l’autrice.

     

    Manque et lamentations, pour dire quoi ?

    Avec Manque et lamentations, j’ai voulu faire un poème sur l’amitié toxique et l’abus de faiblesse des recruteurs religieux, les pertes d’amitiés liées, les troubles de l’humeur et de la paranoïa qui découlent du trouble borderline et de l’addiction aux opiacés de l’autrice, qui doit parfois écouter son « double » (sa soeur) et sa famille pour se sortir de ses pulsions auto-destructrices et de sa consommation pour fleurir. D’où le titre « manque et lamentations ». 

     

    Écrit pendant mon errance Alsacienne, pendant une nuit blanche dictée par la poésie et l’amertume de ma chambre de Mittelhausbergen (67206, Bas-Rhin, Alsace, France), j’ai mis en ligne ce texte lors de mon retour à Perpignan, car il fait référence à des événements s’étant déroulés localement. Ou plus précisément Sainte-Marie-la-Mer (66470 – Languedoc Roussillon, Occitanie, France) après un séjour à la clinique psychiatrique du pré à Théza, et un retour raté à mon ancienne vie quotidienne à Montpellier (Héraut, Occitanie, France), où mes seules amis avaient rejoint une église protestante au comportement proche d’une secte (confirmé par un assistant social), et ne me voyaient plus que dans un cadre de conversion ou religieux, par acte de charité chrétienne hypocrite qui a été admis. J’y avais vécu avant d’autres ruptures avec mes amis de lycée et d’université, mon petit ami, et avait une amitié toxique (faute à personne) avec d’autres patients de la clinique qui se battaient eux aussi avec leur ptsd, trauma, trouble borderline, bipolaire et envies suicidaires handicapantes. Tout le monde a été blessé, mais j’ai décidé de garder ce texte et de le remasteriser pour montrer à quel point le « shift » (changement brutal de perception) lié au trouble borderline, l’isolement, et l’addiction aux opiacés, ainsi que l’autisme, le TDAH, bref la neuroatypie et d’autres troubles mentaux (pour certaines des personnes) pouvaient tromper notre perception, nous mettre dans le flou,  nous rendre négatif voir auto-destructeurs, mais que cet état d’esprit était aussi toxique pour nous que pour les gens qui nous entourent si aucun protocole n’est mis en place pour gérer les crises. 

     

    Ce qui m’a permis de pouvoir tenir assez longtemps pour publier ce texte et avoir un support pour le faire, c’est d’avoir mis en place un protocole avec mes proches qui savent que mon borderline me rend sujette à des crises suffisamment violentes et traumatisantes envers eux pour que je les oublie et m’en traumatise moi-même, mais eux aussi. En parler en toute honnêteté sans culpabiliser et laisser de la place pour que tout le monde puisse s’exprimer, c’est important pour arriver à conserver des liens en ayant un trouble de la personnalité. Même en se faisant soigner, en ayant des anti-psychotiques ou autres médicaments de secours pour calmer les crises destructrices, garder le silence sur le vécu de la personne qui vit son trouble et comment ses proches le ressente empêche, à mon sens, d’établir des règles ou des « protocoles » de gestion qui demandent une implication et une compréhension des deux partis pour limiter les crises et les dommages. J’ai fait beaucoup de mal et perdu beaucoup d’amis en ne sachant pas ce que j’avais donc en n’arrivant pas à le prévenir ni à le gérer. De tels troubles de la personnalité (cluster 2) sont assez durs à diagnostiquer, surtout quand ils apparaissent (comme dans mon cas ou d’autres connaissances) en lien avec un traumatisme assez violent pour générer un trouble post-traumatique (PTSD ou CPTSD chez moi). 

     

    De nos voix comme un cri vital – psychiatrisés, handicapés, toxicomanes, créons !

     

    Tout comme mon addiction, j’ai conscience qu’il faut en tant qu’addicts et consommateurs se ressaisir de la narration de notre trouble, aussi bien pour nous-mêmes que pour nos amis, proches, famille, et aidants, mais aussi pour les professionnels du milieu, afin de dépasser les clichés et les idées pré-conçues, partagées parfois comme des organismes que je juge négatifs comme narcotiques anonymes dont je me permettrait de parler dans le blog. L’addiction, la toxicomanie, isolent et causent une souffrance pour nous même et nos proches dont il est difficile de parler. Néanmoins, je pense qu’en essayant de le comprendre comme un symptôme d’une maladie plus large comme c’est parfois le cas, et d’arrêter de stigmatiser, qu’une meilleure prise en charge sera possible, en nous permettant de ne pas avoir à dire adieu à nos familles, amis, emplois.

     

    J’ai conscience que cela ressort maladroitement de ce que j’ai pu écrire, mais je pense que les voix des personnes psychiatrisés, anti-psychiatrie, qui sont passées par les institutions, la marginalisation, sont importantes. Parler de notre souffrance à la première personne, pour ne pas laisser aux valides le monopole, pour ceux qui ont les moyens de le faire, est plus important que nous le pensons. Si l’on m’a déjà dit, qu’on était soulagé de lire ce que je vivais et que nous malades ou différents n’étions pas seuls, pas fous, sauf si comme moi vous vous fichez de votre folie, parce que je sais que pouvoir écrire sur mes troubles et mon addiction à visage découvert est un privilège…  J’ai voulu parler de ma souffrance et je dois admettre qu’aujourd’hui je suis assez rétablie pour parler de ce que je perçois avoir fait aux autres, mais je ne pense pas que le discours sur les conséquences sur l’entourage de la personne ne doive totalement être effacé, bien qu’il ne devrait pas consituer la majorité de ce qui est aujourd’hui disponible, contribuant au validisme et aux discriminations que nous subissons.

    Je sais que nous ne pouvons pas tous écrire ou que nous ne pensons pas tout avoir quelque chose à dire, mais je suis toujours ouverte pour les zines et autres.

     

    Troubles psys, addictions, faites vous aidez ! Ne restez pas seuls, ou venez en parler.

     

    Si vous avez besoin d’aide de manière urgente, appelez le 15, votre CSAPA local (addictions). Si vous avez besoin de parler ou d’échanger, n’hésitez pas à me contacter ou à vous rendre sur des espaces comme le forum psychoactif. De nombreux comptes instagram, mastodon et bluesky ont aussi pour objectif de dé-stigmatiser le handicap invisible/mental et les maladies/conditions dont nous sommes victimes qui sont encore trop taboues. Si vous le pouvez, parlez, écrivez, dessinez, chantez, composez, nos voix comptent ! 

     

    La photographie d’illustration par la photographe

    Flou artistique feux de voiture à Oberhausbergen (Alsace, Bas-Rhin, 67205)

     

    La période de ma gestation artistique et créatrice en Alsace (littéralement, avec un séjour de neuf mois seulement, malheureusement) a été marquée par la photographie, l’écriture (poétique, surtout), et l’errance, de manière littérale et figurée. J’ai erré dans les rues d’Oberhausbergen, Mittelhausbergen, Pfulgrishiem, Mundolsheim, Strasbourg… J’avoue que j’aime beaucoup cette région, bien que je ne pense pas pouvoir y retourner à cause de ma difficulté à sociabiliser avec les habitants en dehors de mes collocations, et du prix des loyers… J’en ai marre de ne plus avoir de chez moi. Cela dit, ça me brise le coeur, car je trouvais tout tellement beau que malgré la difficulté à faire soigner mon addiction aux opiacés, mes troubles et crises ingérables et mes problèmes d’emploi, c’est vraiment un des séjours loin de chez moi que j’ai préféré – je ne sais pas si je pourrais un jour vraiment savourer le sud « occitanie » et du bord de mer autrement qu’en tant que vacancières. À l’époque je me définissais totalement dans le flou (c’est d’ailleurs l’époque où j’ai lancée ce blog) et je trouve qu’elle représente bien cela. Si je n’avais pas déambulé pendant des heures sur ce chemin, comme sur beaucoup d’autres lieux que j’ai hanté par mon errance, je ne suis pas sûre que j’aurais pu retrouver que le cliché avait été pris à Oberhausbergen ou Mittelhausbergen. Ce sont des villages adorables dans lesquels j’aurais adoré m’installer. 

     

    Pendant que tombe la pluie, je continuerai de chanter. 
    Barbara Ferreres – Tombelapluie
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