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  • Doe maar – Heroine (English translation and lyrics/ songteksten)

    Doe Maar – Heroine / Heroin – Nederlandse songteksten / Dutch lyrics and english translation / english lyrics

    Doe Maar – Heroine songteksten

    Mijn God wat ben je veranderd
    Je bent dezelfde niet
    Je had zo’n mooie mond met tanden
    Daar is niks meer van over

    En dan die blik in je ogen
    Je kijkt wel maar je ziet niet
    Ik heb je altijd gemogen
    Ze vinden je een klootzak

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    Als jij alleen was op de wereld
    Nou dan kon ik er nog bij
    Maar heb het lef eens te beweren
    Dat er niemand naar je omkijkt

    Je belazert al je vrienden
    Verneukt je eigen lief
    Besteelt je moeder voor een tientje
    Als jij maar je sjot krijgt

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    Je zegt je zit in de zorgen
    Je bent een zielepiet
    En elke dag zeg jij weer: morgen
    Stop ik met die rotzooi

    Nou het is je eigen leven
    Je moet het zelf maar zien
    Maar ik zou er wat voor geven
    Als ik je weer eens lachen zag

    Heroïne godverdomme (*2)
    Heroïne is een vloek
    Heroïne godverdomme (*2)
    Heer o wie verdient dat

    See also: Doe Maar – Pa, Dutch lyrics and English translation

    Doe maar – Heroine (Heroin), English translation / English lyrics

    My god, you changed so much, you’re not who you used to be anymore
    You had such a beautiful mouth full of teeth, no one could tell now,
    The light in your eyes is gone, you’re looking but not seeing anything anymore
    I’ve always liked you, they thought you were a cunt

    Heroine goddammit (*2)
    Heroine is a curse
    Heroine goddammit (*2)
    Heroine,who deserves this?

    You acted like no one cared, when I was here by your side,
    And now you have the audacity to say no one looked up to you
    You messed up with all your friends, screwed up your only love,
    Would steal change from your mom if it meant getting your shot,

    You said you’re in trouble, you’re a drama queen
    And everyday you repeat « tomorrow I’m stopping with this shit »
    Girl/boy, it’s your own life, you need to realise that
    But what wouldn’t I give to see you smile again

    Doe Maar, Heroin, all rights reserved for the band Doe Maar, album 4us, 1983. Barbara Ferreres, 2024, all rights reserved for the current English Translation


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  • Fantômes, célébrons l’anniversaire de ma mort (de l’addiction aux opiacés et le vécu d’une overdose)

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ma mort. On m’a dénié mon statut de morte, parce que mon cœur bat dans ma poitrine. En vérité, c’est plus simple pour la société de prétendre que ma mort n’a jamais existé. Eux n’entendent pas, le soir, leur mère sangloter.

    En tant qu’amoureuse des opiacés, de « junkie » même si certains n’aiment pas ce mot, j’en ai ma claque de l’image que ça renvoie, du mode de vie. Déjà ; ce n’est pas glamour. Demander de l’argent à tout le monde, c’est humiliant. Il y’a le mépris de la famille, les mêmes qui font des punks héroïnomanes leurs héros. Dans la sphère familiale et sociale, j’existe entre deux impératifs : « être clean » (sans aide, bien sûr, bien), ou « pas clean » (pas bien, sans aide, bien sûr). Tandis que l’héro m’apaise plus que les antipsychotiques « tu as meilleure mine » « tu es allée tellement loin » et que je n’arrêterais pas si mon porte-monnaie pouvait le supporter. Et encore.

    Je n’ai pas le bon profil pour le junkie. Tous mes médecins n’ont jamais pris mes problèmes d’addiction au sérieux – après mon overdose il y a un an, quand je vomissais mes tripes à l’hôpital psychiatrique où en m’avait envoyé, faute de savoir quoi faire de cette étrangeté. Plus de neuf mois plus tard je n’ai pas de traitement, parce qu’on ne m’a pas écouté. Paie son loyer. Vêtements propres. Société fauchée. Société pressée. Asceptisée.  Débrouille-toi la débauchée 

    (suite…)

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  • Rendez vous chez l’addictologue

    « Est-ce que vous ne pourriez pas en profiter pour prendre un moment pour prendre soin de vous et guérir ? » me demande l’assistant social avant de m’écouter inutilement radoter ma motivation pendant le bref temps qu’il a à m’accorder. Faute de bonne gestion de budget, il se retrouve aussi psychologue. Il a quelque chose de froid et stérile; derrière une silhouette ronde aux couleurs chaudes se cache la lame acérée du scalpel social, qui découpe et trie pour me mettre dans la case des junkies trop déprimés pour fonctionner. Encore une fois. Le moment le plus agréable, dans ces rendez-vous, c’est la salle d’attente, avec un chat qui semble m’aimer autant que le mien. Je le dévore des caresses dont je suis privée.

    La porte claquée je me retrouve seule avec la réalisation grandissante que l’échec que tout le monde attendait est arrivé. Pendant le rendez-vous, il a commencé à pleuvoir : les cyclistes portent des capes fluo et les rares passants des doudounes dont la capuche serrée crie au supplice. Tandis que j’avance vers le tram la pluie s’intensifie, je déteste le putain de cliché littéraire qu’est ma vie. Mes sacs m’empêchent de prendre mon parapluie, et mon écharpe se glisse lentement vers mes pieds, battant déjà de sa laine humide mes chevilles. L’arrivée à l’arrêt République se fait comme un bain de foule, je me surprends à avoir oublié que qu’à ses heures la vie reprend et Strasbourg se pare de ses airs de grande villes aux transports débordants. Le trajet est incomfortable et humide.

    (suite…)

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