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  • Merol – Hoe je bek en bef me (traduction française)
    HOE JE BEK EN BEEF MEFERME LA ET BROUTE  MOI
    [Couplet 1]
    De muziek ging uit
    De club ging dicht
    Daar stonden we dan in het TL-licht
    Maar het stond je wel, dat TL
    « Jij slaapt bij mij vannacht », zei ik je snel
    Even later komen we binnen
    En ik wil beginnen, maar jij loopt naar de bank
    Je wil een kop thee, elkaar leren kennen
    « Is dat oké? » Je begint te vertellen
    Je woont in De Pijp, was lid van het corps
    Je zit in de sales en je praat maar door

    [Pre-Refrein]
    Maar die bio, het boeit me geen fluit
    Ik wil met je naar bed
    Dus trek ‘t uit

    [Refrein]
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me

    [Couplet 2]
    Laat dat praten, dat kan ook later
    Eerst body language, doe niet zo eng, bitch
    Ik wil geen context, ik hoef geen plaatje
    Gemeenschappelijke vrienden, kap dat praatje
    Ik hoef geen naam, geen ditjes en datjes
    Bespaar me please foto’s van je katjes
    Je bent lekker, je bent heet
    Dus kom naar bed en stop deze date

    [Pre-Refrein]
    Maar die bio, het boeit me geen fluit
    Ik wil met je naar bed
    Dus trek ‘t uit

    [Refrein]
    Hou je bek en bef me (Hou je bek en bef me)
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me

    [Brug]
    Begrijp me niet verkeerd
    Het is leuk, dat geflirt
    Maar het is al laat (Ja, het is al laat)
    Nu ben ik aan de beurt
    Het is al lang genoeg over jou gegaan
    Dus door je knieën, dan blijf ik staan
    Ik wil je nu, het is tijd
    We praten wel verder aan het ontbijt

    [Refrein]
    Hou je bek en bef me, bef me
    Hou je bek en bef me, bef-bef me
    Hou je bek en bef me, bef me
    Hou je bek en bef me, bef-bef me

    [Refrein]
    Hou je bek en bef me (Hou je bek en bef me)
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me
    Hou je bek en bef me
    [Couplet 1]
    La musique s’est arrêtée
    Le club a fermé
    Nous étions là sous les néons
    Quelle t’allait bien, cette fluorescence
    « Tu couches avec moi ce soir » t’ai-je dit rapidement
    Puis nous sommes rentrés,
    Et je veux commencer, mais tu vas sur le canapé
    Tu veux une tasse de thé, qu’on fasse connaissance
    « Ça te va ? » Tu commences à raconter,
    Que tu habites à De Pijp, que tu as fait parti d’une corporation etudiante
    Que tu es dans la vente et tu ne t’arrêtes pas de parler

    [Pre-Refrain]
    Mais la bio, je m’en fou
    Je veux qu’on aille au lit
    Et que tu te desapes

    [Refrain]
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi

    [Couplet 2]
    La conversation, ça peut attendre
    Premièrement le langage corporel, n’est pas si effrayant, salope
    Je ne veux rien savoir, ne me peins pas le décor
    Les amis en communs, tu gardes ça pour toi
    Je ne veux pas de nom, pas de tergiversations
    Épargne moi s’il te plaît les photos de tes chats
    Tu es charmant, tu es sexy
    Donc viens au lit qu’on en finisse

    [Pre-Refrain]
    Mais la bio, je m’en fou
    Je veux qu’on ailles au lit
    Et que tu te desapes

    [Refrain]
    Ferme la et broute moi
    (Ferme la et broute moi)
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi

    [Bridge]
    Ne te méprends pas sur moi,
    C’est agréable, ce flirt
    Mais il est déjà tard (oui, il est déjà tard)
    Maintenant c’est à mon tour
    Ça fait suffisamment longtemps qu’on parle de toi
    Alors mets toi à genoux, et après j’arrête
    Je le veux maintenant, il est temps
    On parlera d’avantage au petit dej

    [Refrain]
    Ferme la et broute moi, broute moi
    Ferme la et broute moi-broute moi
    Ferme la et broute moi, broute moi
    Ferme la et broute moi, broute moi

    [Refrain]
    Ferme la et broute moi
    (Ferme la et broute moi)
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi
    Ferme la et broute moi

    Je suis la traductice sur Lyric Translate

    Notes de traduction :

    Brouter : argot vulgaire pour définir le fait de lécher le sexe féminin, dérivés : brouteuses, argot négatif vulgaire pour désigner les lesbiennes (je vous fais pas un dessin du pourquoi et comment). Beven signifie plutôt trembler, donc en gros littérallement on aurait « ferme la et donne moi un orgasme », mais c’était plus droit au but de donner le moyen d’y parvenir.

    De Pijp : quartier d’Amsterdam pittoresque qui est l’hôte de beaucoup de boutiques, de son célèbre marché et aussi de restaurants, coffee shops et autres boutiques attrape-touristes. Il est côté et, l’immobilier aux Pays-Bas et particulièrement dans le Randstad (grande entité regroupant lesvilles les plus dynamiques du pays) étant hors de prix, habiter là-bas et le signaler et signe de prestige et de prétention.
    Les corporations étudiantes sont de grands groupes bien établis où les soirées alcoolisées et le bizutage sont de mises, mais les rejoindre donne un certain statut dans la hiérarchie sociale étudiante. Le mentionner à l’âge adulte est selon moi encore un signe de prétention.


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  • Rendez vous chez l’addictologue

    « Est-ce que vous ne pourriez pas en profiter pour prendre un moment pour prendre soin de vous et guérir ? » me demande l’assistant social avant de m’écouter inutilement radoter ma motivation pendant le bref temps qu’il a à m’accorder. Faute de bonne gestion de budget, il se retrouve aussi psychologue. Il a quelque chose de froid et stérile; derrière une silhouette ronde aux couleurs chaudes se cache la lame acérée du scalpel social, qui découpe et trie pour me mettre dans la case des junkies trop déprimés pour fonctionner. Encore une fois. Le moment le plus agréable, dans ces rendez-vous, c’est la salle d’attente, avec un chat qui semble m’aimer autant que le mien. Je le dévore des caresses dont je suis privée.

    La porte claquée je me retrouve seule avec la réalisation grandissante que l’échec que tout le monde attendait est arrivé. Pendant le rendez-vous, il a commencé à pleuvoir : les cyclistes portent des capes fluo et les rares passants des doudounes dont la capuche serrée crie au supplice. Tandis que j’avance vers le tram la pluie s’intensifie, je déteste le putain de cliché littéraire qu’est ma vie. Mes sacs m’empêchent de prendre mon parapluie, et mon écharpe se glisse lentement vers mes pieds, battant déjà de sa laine humide mes chevilles. L’arrivée à l’arrêt République se fait comme un bain de foule, je me surprends à avoir oublié que qu’à ses heures la vie reprend et Strasbourg se pare de ses airs de grande villes aux transports débordants. Le trajet est incomfortable et humide.

    (suite…)

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  • 01/08/2023 / 02/08/2023 – Vomir dans le Thalys Paris-Belgique / Chez moi on parle Néerlandais

    J’ai la tête vide. Quand je dis ça, vous pensez à un grand carré blanc où à un grand carré noir ? C’est comme l’analogie du verre, sauf que le mien est tout le temps noir.

    C’est vide de plein. Trop plein. Mais parfois ça déborde pas, alors toutes les interactions extérieures ricochent comme d’autant de pierres lancées lancées et la souffrance inévitablevroummmmmmmmmm
                       mmmmmmmmmm
                                  mmmmmmmmmmmm
                                                         //tlanch!
    brbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrbrtututrrrrrrrrbrrrrrr[inintéligible]

    Et moi j’espère que vienne le silence de mes sens. Mes yeux sont fatigués, ils ne demandent qu’à se fermer. Ma mâchoire serrée. Peut-être que je vais casser toutes mes dents si j’augmente la pression.

    Les minutes les plus longues sont les attentes fatiguées, les cinq dernières avant qu’arrive la fin d’un cours où ce maudit bus, celles pendant lesquelles on t’empêche de raccrocher ton tel ou de partir de chez ton pote relou ET les quelques minutes qui séparent l’obtention de la drogue de son achat. Einstein avait raison quand il parlait de la relativité du temps parce que la c’est toutes les époques qui se déroulent en même temps.

    J’ai les mains et la mâchoire toujours serrées.

    Le bus ça me détend. A part ma maman. On a pas la même rythme. Je me sens chez moi. Un pays entre deux. Mais lui-même. C’est tout à fait moi.
    On descend à Kalenbergstraat. Mais d’abord je dors.

    On a pas joué à un jeu. Touriste, pas touriste. Je pense que j’ai gagné mais on ne saura jamais. C’est pas comme si on était allées leur demander. C’est comme la maison. J’ai inventé tellement d’hypothèses sur la vie de notre hôte basées sur mes observations et ce qu’elle nous a indiqué. J’ai demandé à ma mère qui semblait fatiguée, bha non, c’est des observations, tu fais ça tout le temps aussi non ? Parfois. Oui mais tout le temps ? Elle non.

    Je suis fatiguée et pourtant il faut que je me saigne les veines ici pour pas mourir. Maman a dit qu’elle prendrait bien une douche. Ça a l’air reposant, une douche. J’en prendrais bien une si je ne devais pas écrire. C’est aussi une douche, mais sans nier le côté sensuel de l’écriture, face au ruissellement de l’eau chaude sur la peau, relaxant les muscles meurtris par une longue journée de marche y’a pas photo.

    On est descendues du bus et avons rejoint Dilbeek par un petit chemin et maman a sir que c’était agréable de pouvoir sentir l’odeur de l’humus et voir la verdure parce que chez nous il faut aller en forêt pour avoir ça. J’ai pensé que chez moi c’était normal, parce que chez moi on parle néerlandais. Mais je pense que elle aussi elle n’habite pas chez elle. On a grandi pendant qu’elle nous parlait d’ailleurs. Alors parfois je pense qu’on est deux SDF de cœur sous un même toit. On a retrouvé un refuge où il était possible de survivre. On est de la mauvaise herbe, ce qui reste quand le reste a fané. Mais ce n’est pas parce qu’une plante est là qu’elle s’épanouit. Parfois je regarde le caoutchoutier dans la salle de bain, avec sa feuille unique tendue vers la lumière, et je me dis que je partage avec lui quelque chose de plus qu’humain. 

    J’ai allumé ma clope sur le retour et le nonchalant ciel mitigé est tout d’un coup devenu très chalant et nous a accueilli ma mère, mes achats et mes clopes (le journal est mouillé) sous les trombes d’eau. En Belgique, tout est si lent est relaxant. J’ai dit à mon hôte que tout était tranquille, ou alors, c’était elle je ne sais plus, et l’une de nous deux a acquiescé. Le sujet était clos et sur ce nous sommes rentrées. Maman a peur de me déconcentrer mais l’on ne peut qu’accompagner quelqu’un qui vomit. Car c’est de ça qu’il s’agit. De diarrhée verbale, depuis hier. C’est l’air du Nord qui me rend mes sens . Peut-être aurais-je été un génie si j’étais née à Norveje. Mais je suis née à Dijon et je n’ai pour moi que la moutarde. C’est déjà pas mal. Je serais déjà morte sans ma saloperie de mauvais caractère.
    Nous avons écrasés nos mégots au même endroit et nous nous sommes silencieusement glissées dans nos chambres. Deux réalités bien distinctes qui se croisent et se côtoient tous les jours mais ont été condamnées à ne plus jamais être mêlées quand le Docteur a coupé le cordon ombilical.

    Au moment de prendre soin de moi je veux me peindre (j’ai écrit me pendre et barré, lapsus ?) de rouge, devenir un zèbre humain. Paint it red. Red of love. Paint of blood. Ça tombe bien l’amour j’en ai pour tout le monde mais pas moi. Je veux être belle. Je veux être mince. Je veux être le pendant entre la mort et la vie car c’est ce que je ressens au fond. Je suis déjà loin des gens, contagieuse comme une sorte de zombie. Je suis en marge.

     

     

    C’est mon nouveau normal.

    Le matin est tombé comme toujours. Avec l’humidité il fait froid le matin. Aucune motivation pour sortir. Rester dedans profiter du mauvais temps, maman a dit qu’elle faisait ça, mais chez elle. Mais ici moi je suis chez moi.

    Ici le temps se prête à rester chez soi. Gezellig. Ça me manquait le thé avec le ciel gris comme couverture.


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