Étiquette : sainte marie la mer

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    Souvenir

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    Souvenir

    Souvenir

    Tapes, from the « Souvenirs » painting series, by Okaasan/Nathalie Ferreres, mixed media on canvas, all rights reserved 2023-2024

    She noticed the graphite scratching,
    The ink flowing ;
    Second scretched,
    As she lurked

    (suite…)


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    Revolution fest

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    Revolution fest

    Revolution fest

    It’s too much sound
    Should I make it round
    To the telegrapher
    Or doesn’t it matter
    (suite…)


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  • The train traveler (la voyageuse du train) – photodiary #1

    Photographies de mes voyages en transports en commun, notamment le train, bus et tramways (ter occitanie, tgv inoui sncf, cts Strasbourg, Brussels, Leiden station, arriva nederland), avion (KLM) – derniers travaux d’édition en vue d’une publication des photos en séries plus cohérentes orientées sur les transports, le train, le tram… En fonction des villes, atmosphères, et pays visités.

    Barbara Ferreres – Copyright 2019-2021


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    À la lumière des lamparos

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    À la lumière des lamparos

    Cette histoire d’un soir, 
    Est la matrice d’innombrables heures débauchées 
    D’un groupe de jeunes paumés 
    A deux pas de la mer méditerranée 
    La vie va les séparer,
    Gardez pour l’instant le secret;
    Leur innoncence intouchée est protégé,par les pécheurs aux lamparos 
    Dont lueur d’espoir trompeuse piège qui ne supporte par le noir.

    Chut..!
    C’est le moment où le silence immobile de la nuit 
    Pousse les maraudeurs saoulés par la chaleur de l’ivresse 
    À rechercher sa fraicheur 
    Du village à sa plage,
    Ils se font poissons migrateurs 
    Dont le bruit raisonne d’autant plus fort qu’il est interdit, 
    Comme un scintillement d’écailles qui les trahit. 

    Ils imitent sans le savoir, 
    La danse macabre des insectes et sardines happés par l’éclairage artificiel 
    Tournant autour d’un répertoire d’histoires perpétuel
    Dont la lumière du jour éclatera le superficiel. 

    Aux rues éclairées se succède des chemins noyés dans l’obscurité
    Des jets d’urines derrière les maisons voisines, couverts par leurs rires
    Les champs de Sainte-Marie se succèdent
    Jusqu’à ce que se fasse sentir l’odeur de salé typique de ces rivages familiers et pourtant incessamment recherchés
     Inconscient des ravages du temps, il se fait toujours plaisant,
    Où rien n’existe après vingt ans. 

    Les flashs des portables sont d’autant d’éclairs, 
    Absorbés par la mer, 
    Qu’il était alors important, de pouvoir toucher des pieds le plus longtemps 
    De pouvoir toucher par tous les temps

    Je pense le vague à l’âme, 
    Aux lamparos qu’on observait pêcher 
    Sur la côté catalane
    Aveuglés par l’alcool, la lune, les étoiles, et leurs lumières rondes
    On refaisait un monde 
    Où l’on pensait se voir toujours, 
    De nos affaires alors ensablées, 
    Tout s’est évaporé. 

    La tiédeur du sable me rendait mélancolique 
    Je les voyait courir au loin, n’entendant déjà plus leurs discussions
    Peut-être percevais je déjà tous les indices
    D’une séparation plus profonde que les filets 
    Qui permettaient au passé de ressurgir en sécurité;
    Tout comme les plantes et les trous que l’ont ne pouvait pas voir, 
    La lumière du soir les a fait plonger dans le noir,
    De ces sentiers empruntés en secret 
    Cachette de ces chats qui eux nous voyaient venir 
    Et qu’on faisait fuir. 

    Seules nous ramenaient à la réalité, les rares fenêtres allumées
    Et la fraicheur tempérée de la méditerranée
    Dont les marrées ne sauraient effacer, 
    Les traces laissées par les garçons qui se coursaient,
    Pendant que les plus sobres nous guidaient,
    Véritables moniteurs de centre aéré  
    Je repense à la fierté mal placée, de laisser certains grelotter
    Au nom de la perpétuation de la tradition
    De ces explorations menées en secret 
    Du jour, bien gardées. 

    Les flashs de nos téléphones sont autant d’éclairs, absorbés par la mer
    Dont l’impuissance face aux roseaux, à l’eau, au vent, 
    Se fait encre indélébile sur des vêtements
    Abandonnés depuis longtemps. 

    Oui, ces lampes aux jets balbutiants 
    Noyés dans la lumière lunaire, 
    Entouraient le noir 
    De mes espoirs réfractaires
    Adepte de son aveuglement, je me noies encore dans le nectar,
    Des nuits où l’on se couche trop tard, 
    Elle est le gardien d’un présent toujours vivant, 
    Aidant à guérir les fractures du ceux qui pour qui le présent se décline à contre-temps
    Et conjuguent sans faute le passé au futur.

    Le drapé du soir, troué d’autant d’étoiles, que de traces laissées par nos balles; 
    Laisse encore s’échapper nos rires étouffés,
    Il est autant la voile des souvenirs d’un jour, 
    Que la toile dressée en hommage,
    Aux déambulations de jeunesse qui n’a pas d’âge. 

    J’ai beau être moi revenue,
    Mais les lamparos, eux, ne sont jamais réapparus.

    Barbara Ferreres – à la lumière des lamparos 
    2024 tous droits réservés, 66470 Sainte Marie la Mer


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    Sainte Marie la Mer en Septembre

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    Sainte Marie la Mer en Septembre

    La place du village et son café sont déserts, on sent que la rentrée est passée. Seule une vieille dame, au regard désœuvré, est assise sur un bac protégée d’un rayonnement solaire beaucoup trop violent pour une première quinzaine de septembre. Cette ambiance s’intensifie devant l’école, où ma tenue gothique accompagnée de sandales roses me vaut d’être toisée. Les regards partent du haut vers le bas, surtout ceux des parents. Leurs enfants sont bien trop occupés sur leurs trottinettes, vélos, certains brillants encore, indiquant qu’ils étaient encore en rayons quelques semaines auparavant. Un père porte le t-shirt de la saga qui a bercé mon enfance et je suis percutée de plein fouet par la réalité : la plupart des gens qui m’ont élevé sur internet sont les mêmes qui sont désormais parents. Un vertige me prend. Je réalise qu’inevitablement, un de mes amis vraiment proche va un jour porter un enfant. Pas juste ces connaissances lointaines, comme mon premier baiser, qui sont devenus parents à peine sortis du lycée. Je me dis que la première sera sûrement Julie. Je me demande si ce sera avec Jordan, qui est si intentionné et pour qui mon cœur balance(ait). J’ai toujours voulu être marraine, mais avec ses deux sœurs et la mienne, elle a de quoi faire. Du materiel plus stable. Ce que je ne suis profondément pas.

    J’atteins la pharmacie, comme à mon habitude. J’ai postulé à plein d’emplois et déjà essuyé des refus, malgré un stade de recrutement parfois bien avancé. Ainsi, je n’ai pas la moindre idée de ce qui m’attend à Strasbourg Vendredi, si ce n’est mon lit froid et mon mur tâché.

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    J’entre dans la pharmacie chercher mes antidépresseurs. Une fillette fait semblant de comparer les produits de parapharmacie avec attention et je me rappelle que je faisais pareil à son âge. Mes pilules « anti defenestration » comme je dis. Mon Spotify me lance « Stayin’ Alive », ce qui me fait rire jaune, d’autant plus quand je vois le petit nombre de Valium que m’accorde la préparatrice. Une boîte, on me l’avait jamais fait ! Moi qui ai raté un mois, je suis juste. Mes abus m’ont finalement eu ! A côté de moi, un couplé anglais galère. Le pharmacien parle anglais, mais c’est pas assez. En leur parlant, je comprends qu’ils sont allemands. Je repars en héroïne, ayant sauvé la prescription de ces vacanciers. Spotify me joue good old fashioned lover boy de Queen. La musique me rend heureuse et accompagne mon départ heureux, mais remarqué. J’ai passé plus de trois quart d’heure à la pharmacie, mais certains parents attendent toujours devant l’école. Je repense à Sylvie, qui pouvait parler durant des heures. Des fois elle arrivait pour déposer mon pote et repartait surprise avec la sonnerie de midi. Ceux là n’ont pas l’air de ce genre là et je me demande ce qui les retient comme ça. Je ne saurais jamais et je m’en fou.


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